Lexique
Lexique
Un lexique des termes en usage dans la profession est mis à votre disposition.
Ce lexique a été créé par un groupe de travail de l'association des scènes nationales.
Action culturelle
Ensemble des actions et des interventions permettant le prolongement d’une réflexion, d’un échange, d’une rencontre autour d’une proposition artistique. Permet à chacun d’aborder d’autres savoirs, d’autres connaissances. Cherche à favoriser les échanges interculturels, intergénérationnels. Peuvent être constituées d’actions de médiation et de sensibilisation.
Rencontres et échanges organisés entre les artistes et le public à la fin d’une représentation dans la salle : « au bord de la scène » en général.
Artistique
Imaginé en tout premier lieu autour des notions de « partage de l’outil de travail » et des questions de « permanences artistiques », le statut d’artiste associé et/ou en compagnonnage est organisé autour de la mise en place d’un contrat, plus souvent moral qu’administratif, liant un artiste ou une équipe artistique à un lieu, à un établissement.
Etabli sur une période assez longue (au minimum de 6 mois et jusqu’à 3 ans), il définit les engagements réciproques des deux parties autour du programme de création (ou séquence de recherche) réalisé par l’équipe artistique, ainsi que des actions de développement des publics (ateliers d’écriture, de jeu, …) mises en place durant cette même période. Les moyens alloués et obligations réciproques de ce type de contrat, à l’exception du secteur de la danse, ne sont encadrés par aucun texte administratif, ils restent donc extrêmement différents d’un établissement à l’autre.
Côté droit de la scène pour le public.
Représentation qui précède la première d’un spectacle.
Filage où les comédiens « repassent » le texte et les mises en place (entrées et sorties de scène, déplacements divers, etc.) de façon rapide sans donner l’intensité de jeu.
Coté gauche de la scène pour le public.
Synonyme de nombre de représentations.
Une résidence au sein d’une Scène nationale implique la mise à disposition d’un lieu adapté aux besoins d’une compagnie et/ou de leur création. De façon générale, il s’agit d’un espace équipé, avec équipements lumières, son, induisant la mise à disposition par le théâtre de tout ou partie des techniciens nécessaires à la mise en œuvre des projets.
L’hébergement, les repas et transports sont généralement organisés par la Scène nationale et/ou défrayés à un tarif conventionnel. Les conditions d’accueil d’une résidence peuvent être précisées par une convention, quand il s’agit de l’accueil d’une compagnie.
Pour finir, les résidences, notamment sur le secteur danse, peuvent bénéficier de financements fléchés par les divers partenaires financiers de nos établissements.
Billetterie / Relations publics
Proposition de fidélisation et proposition tarifaire faites au public d’un lieu de diffusion. Par usage, un abonnement ne peut être comptabilisé en dessous d’une offre de 3 spectacles. Ils prennent des formes très diverses d’un établissement à l’autre.
Historiquement appelé « invitation », le billet exonéré ou dit gratuit est offert par l’organisateur ou le producteur pour permettre l’accès à titre gracieux à une représentation, une manifestation ou une séance de cinéma. Sa valeur faciale est égale à 0 €. Par ailleurs, il est parfois offert, dans un cadre et des conditions définis, aux membres du conseil d’administration des établissements, aux mécènes et aux salariés des structures d’accueil. Les compagnies accueillies disposent contractuellement d’un nombre de billets gratuits.
On notera qu’il peut être remis à toutes les personnes accédant à une représentation ou une séance de cinéma pourtant gratuite, obligation étant faite aux organisateurs de spectacles de comptabiliser le nombre de spectateurs pour des raisons de jauge et prioritairement de sécurité.
En fait, billet à prix réduit. La notion de détaxe ne relève d’aucun aménagement ou allégement des lois ou des réglementations sociales, fiscales ou relevant du droit d’auteur.
Billet d’entrée pour une représentation, dont la valeur faciale est égale à 0 €.
C’est bien le total des billets utilisés (gratuits et payants) par des spectateurs fréquentant un lieu ou un site organisant un ou des évènements. Ces chiffres sont présentés sous forme de somme ou de %. Ils peuvent être globaux ou par genre. (Voir aussi billets vendus, exonérés, détaxe, jauge, etc.)
Nombre de places mises en vente pour chaque représentation ou globalement pour chaque spectacle.
Commentaire : Peut être inférieure à la jauge de la salle si le contrat de cession prévoit une jauge limitée ou en fonction des objectifs fixés (ce qui est fréquemment le cas pour les spectacles jeune public, mais pas uniquement).
Total du nombre de spectateurs ayant payé leur entrée.
Par usage, il est fréquemment confondu avec le nombre d’entrées payantes, les mêmes spectateurs pouvant venir plusieurs fois dans une même saison.
Tout simplement le nombre de spectacles présentés dans une saison.
Places usuellement et historiquement réservées de façon obligatoire dans les salles de spectacles aux représentants de l’autorité.
Devenues au fil du temps plus généralement celles qui sont attribuées au Maire ou/et au Président des établissements, au représentant de la SACD et (essentiellement dans les théâtres parisiens) au médecin de service
Exprimé en pourcentage, c’est le rapport entre le nombre d’entrées et nombre de places mises en vente.
Commentaire : Il s’agit d’une donnée strictement quantitative pour un tout premier degré de statistique qui ne rend pas compte des efforts de médiatisation réalisés pour des spectacles plus difficiles, ou de la qualité des spectateurs présents, ni de leur renouvellement.
Mot en désuétude, il est fréquemment remplacé par « programme de salle ». C’est le document remis gratuitement aux spectateurs, lui permettant de retrouver des éléments de présentation de la manifestation, allant du générique à des notes biographiques sur l’auteur ou le metteur en scène et toutes autres informations susceptibles de présenter plus précisément le spectacle.
Budget
Il s’agit du total des frais de fonctionnement (assurances, fluides, contrats d’entretien, de gardiennage, de nettoyage, etc.), de la masse salariale, de l’ensemble des impôts et taxes, des dotations aux amortissements, des dotations aux provisions pour risques et charges.
Barbarisme économique appliqué au nombre de ventes de représentations (marge comprise) nécessaires pour « rembourser », tout ou partie de la mise de fond nécessaire à la production d’un spectacle.
Contrat
Usuellement appelé « contrat de vente ». De façon formelle, il s’agit de la cession du droit d’exploitation.
Comme tout contrat, le document va définir entre deux parties généralement dénommées le producteur pour l’un, l’organisateur pour l’autre, les conditions d’accueil d’un spectacle : objet, dates et horaires des représentations ou/et du montage, montant de la cession et définition de l’ensemble des frais annexes (transport du décor et du personnel, défraiements ou/et per diem, paiement des droits d’auteurs, etc.).
Terme impropre, il se superpose en fait au contrat sous forme de SEP.
De façon symétrique au contrat de cession, il va définir l’ensemble des conditions générales contractuelles entre deux parties. Il amène en plus la notion de minimum garanti et de partage des recettes.
Concrètement le « vendeur » du spectacle (compagnie ou structure), définit un montant minimum de couverture de ses frais pour l’exploitation du spectacle, puis après évaluation de la recette de billetterie potentielle (Jauge offerte x prix moyen du billet) négocie avec l’organisateur un % de répartition de la recette excédentaire au minimum garanti, défini par le vendeur.
Contrat liant plusieurs partenaires (Cie ou/et structure) réunis sous le mot de « coproducteurs » pour soutenir la production, voir la production et l’exploitation d’un spectacle. Le contrat doit définir l’ensemble des apports en numéraire ou en industrie nécessaires à la réalisation du projet. En outre, il désigne le partenaire qui en assumera la gestion, il sera appelé le « Producteur délégué », ou le « Producteur exécutif ».
Spécificité des SEP, chaque coproducteur sera amené, en proportion de la quote-part de son apport, à participer à la résorption d’un éventuel déficit de la production, a contrario, ce même contrat lui donnera accès à l’obtention d’un « droit de suite » dans le cas de réalisation de produits d’exploitation.
D’une durée de 3 ans, c’est le seul document régissant entre le directeur d’une structure et les partenaires financiers de celle-ci, les orientations et les moyens mis en œuvre pour la réalisation du projet du directeur.
Cadre juridique réglementant l’octroi de subventions. Document cadre définissant pour 3 à 5 ans les modalités de mise en œuvre et d’évaluation du projet artistique du directeur (cf. décret 2017 relatif aux labels et au conventionnement du spectacle vivant).
Obligation conventionnelle de négociation (chaque année) des éventuelles augmentations de salaires, entre employeurs et représentants du personnel.
Institutionnel
Direction Générale de la Création Artistique (Ministère de la Culture), parfois appelée « la Centrale » ou « dossier géré en centrale ».
Direction Régionale des Affaires Culturelles, c’est la représentation en Région du Ministère de la Culture.
Délégation de Service Public.
Établissement Public de Coopération Culturelle. Ils sont actuellement majoritairement concentrés sur le réseau des Scènes nationales.
Production
Terme employé essentiellement par les équipes anglo-saxonnes ou étrangères en complément des per diem, pour donner le nombre ou/et la nature de l’hébergement.
Plutôt utilisé par les producteurs et organisateurs étrangers, c’est en fait la partie dévolue aux repas de nos célèbres défraiements syndicaux SYNDEAC.
Barbarisme qui représente le nombre de défraiements et le coup des transports des décors et des personnes.
Une autre version du ++, plus généralement utilisée dans les milieux de la musique et de l’opéra.
De la première à la dernière représentation du spectacle.
Ensemble des mentions (« coproduit par… », « avec l’aimable participation de … », « subventionné par … ») dont le producteur délégué pourra exiger la reproduction sur l’ensemble des supports de communication.
Action d’acheter avant sa création un spectacle ou un projet.
S’entend de la période allant du premier au dernier jour de répétition ou de création d’une œuvre.
En outre, la première exploitation peut faire partie intégrante du budget de production par nécessité de présentation du spectacle aux diffuseurs afin de monter une nouvelle tournée.
C’est la personne morale (SN, CDN, CCN ou Cie) qui, au sein d’une SEP ou de tout type de coproduction, endosse la fonction de « Producteur délégué ».
Elle gère dans sa globalité les aspects budgétaires, juridiques et administratifs du projet.
A ce titre le producteur délégué vérifie et obtient la disponibilité des droits d’auteurs, réalise les premiers budgets prévisionnels, recherche et met en place les différents partenariats financiers. Le producteur délégué devient l’employeur des artistes et techniciens, et de tous les personnels nécessaires à la réalisation du projet et à son exploitation.
Labels
Centres Chorégraphiques Nationaux et Centres de Développement Chorégraphique Nationaux. Au nombre de 19, les CCN font partie des établissements labellisés par le Ministère de la Culture tout comme les CDCN qui sont au nombre de 13. Ces établissements sont dirigés par des artistes chorégraphes.
Centres Dramatiques Nationaux. Au nombre de 38, les CDN font partie des établissements labélisés par le Ministère de la Culture. Ces établissements sont dirigés par des metteurs en scène.